Texte de Justin Woolford pour la Fondation MAVA

Dans le troisième numéro de notre nouvelle série de cinq articles dont l’objectif est d’offrir perspectives et inspiration pour la conservation contemporaine, nous nous rendons à Doñana, dans le sud de l’Espagne – une zone humide emblématique, dont l’avenir dépend des moyens que nous mettrons en œuvre pour protéger ses eaux vitales tout en répondant aux besoins des humains et des espèces sauvages.

Dans les bois

D’après la légende, il y a cinq cents ans, Doña Ana, épouse du Duc de Medina-Sidonia, aurait fui la cour andalouse et trouvé refuge dans une forêt de pins magique sur la côte Atlantique, à l’embouchure du fleuve Guadalquivir, au sud de Séville.

Établi au coeur des Marismas – des marais côtiers sauvages, créés il y a cinq mille ans par le recul de l’Atlantique – l’endroit a peu à peu gagné le nom de « Bois de Doñana », ou tout simplement Doñana.

Aujourd’hui, cette vaste zone humide estuarienne est un magnifique paradis naturel habité par de nombreuses espèces sauvages, et rassemble de manière unique marais, lagons, pins de garrigues, dunes et plages. L’aigle ibérique fend les cieux, le mystérieux lynx ibérique parcourt son territoire sauvage, et six millions d’oiseaux migrateurs viennent y chercher nourriture et refuge lors de leur voyage entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest.

Cette zone humide, qui fournit également l’eau nécessaire aux secteurs agricole, portuaire et touristique, est vitale pour l’économie locale.

Pour les humains et les espèces sauvages, Doñana est tout simplement synonyme de vie.

La victoire du paradis

Longtemps havre de prédilection des chasseurs et des pélerins, Doñana a été façonnée par les êtres humains pendant des siècles, mais c’est au début des années 1950 que le général Franco a projeté de « l’améliorer » à grande échelle, commençant ainsi l’une des batailles les plus longues et les plus épiques de la conservation.

Ses premiers échanges sont une histoire fascinante, à la confluence de la science, de la politique, de l’histoire et de héros qui se sont avérés indispensables pour la naissance du WWF et le mouvement moderne de la conservation.

Ayant pris connaissance de projets visant à développer d’immenses plantations d’eucalyptus, des rizières ainsi qu’une infrastructure touristique côtière menaçant d’assécher totalement la zone humide, le naturaliste espagnol José Antonio Valverde entreprend pendant deux décennies expéditions, actions de plaidoyer et de levées de fonds.

« S’asseoir dans un refuge au milieu d’immenses dunes dorées, à l’aube, et tendre l’oreille dans le silence en attendant l’arrivée des oies est un moment magique inoubliable » raconte Juan Carlos del Olmo, Secrétaire général de WWF Espagne. « La mission de Valverde était de faire connaître Doñana au monde. »

Lorsqu’il visite la Tour du Valat à la fin des années 1950 afin d’étudier en Camargue, J. A. Valverde y rencontre Luc Hoffmann, fondateur de la MAVA. Constatant le succès de ce dernier à sauver la zone humide provençale, J. A.Valverde lui demande de l’aide pour sauver Doñana.

Parallèlement, deux naturalistes anglais, Peter Scott et Max Nicholson, proposent à Luc Hoffmann l’idée d’un fonds mondial pour sauver les espèces sauvages, et suggèrent de faire de Doñana sa première campagne.

Dans cette sorte de prototype de « crowdfunding », Luc Hoffmann, le WWF et le gouvernement espagnol, soutenus par le film de la BBC, Wild Spain, lancent un appel de fonds pour acquérir des terres afin de créer une réserve au coeur de Doñana. Dans toute l’Europe, de milliers d’amis des oiseaux deviennent ainsi des donateurs.

Et lorsque le premier président du WWF, le Prince Bernhard des Pays-Bas, écrit à Franco pour lui demander de protéger Doñana, le général y voit l’occasion de mettre fin à l’isolement de l’Espagne, et proclame officiellement la création du Parc national de Doñana le 14 août 1969.

Dans les traces de mastodontes

Rafael « Rafa » Seiz a commencé sa carrière professionnelle comme technicien dans l’entreprise de conseil d’ingénierie civile TYPSA, après des études de planification et d’ingénierie dans le secteur hydrique. Lorsqu’il rejoint le WWF en 2014 et qu’il découvre les efforts héroïques de J. A. Valverde, quelque chose se réveille en lui.

« L’amour et le dévouement de Valverde pour Doñana m’ont profondément touché » raconte Rafa. « Je ne suis pas un activiste typique d’ONG – mais ma vie a changé lorsque j’ai commencé à m’impliquer dans Doñana. Toutes les injustices et les abus commis sur la nature m’ont donné une énergie supplémentaire et un nouveau but. »

Au sein de l’équipe diversifiée impliquée dans la conservation et la durabilité de Doñana dans le grand bassin du fleuve Guadalquivir, Rafa est chargé d’assurer que les politiques hydriques et les structures de gouvernance espagnoles soutiennent une économie respectueuse des valeurs naturelles.

« Je suis toujours émerveillé par la beauté et la paix qui règnent à Doñana », déclare Rafa. « Je connais un guide, la fille d’un garde forestier, qui a été l’une des dernières personnes à grandir au sein du parc. Ses souvenirs d’enfance, en pleine nature sauvage, sont extraordinaires – tellement différents de mon enfance à Madrid ! »

Marchant dans les traces de mastodontes de la conservation comme J. A. Valverde et Luc Hoffmann, Rafa n’est pas le seul à être tombé amoureux du refuge de Doña Ana et à avoir rejoint le combat pour la sauvegarde des Marismas. Chaque personne qui découvre la magie de Doñana devient dévoué à sa cause. Incarnant notre relation ambiguë avec la nature, son histoire est devenue un mythe qui a façonné l’âme du WWF, un aimant attirant tous ceux qui travaillent dans l’organisation, une lueur d’espoir et un avertissement.

« Doñana est un symbole en danger, qui montre exactement l’impact que peut avoir notre espèce sur la planète », reconnaît Rafa. « Elle exige des changements dans la façon dont nous interagissons avec la nature. L’état du parc nous montre notre propre état – pas seulement comment nous protégeons la nature, mais aussi comment nous préservons notre propre futur. »

Un paradis perdu

Bien qu’elle soit devenue une Zone humide d’importance internationale, un site du Patrimoine mondial, et qu’elle fasse partie du Programme de l’UNESCO sur l’homme et la biosphère, Doñana est toujours menacée.

Le WWF, qui est son principal protecteur, se bat pour changer les priorités – ses actions vont de l’acquisition de terres et la protection du félin le plus menacé d’Europe au combat contre les puits illégaux et l’adaptation au changement climatique. C’est un flux et reflux de reculs et d’avancées, de problèmes et de solutions.

Juan Carlos del Olmo, qui participe à des campagnes en faveur de la conservation depuis son enfance et qui est maintenant Secrétaire général du WWF Espagne, défend Doñana depuis les années 1990.

« Depuis plus de 50 ans, nous nous battons pour protéger Doñana d’un nombre incalculable de menaces », raconte-t-il. « Bien que ce soit une zone protégée, les propositions pour récupérer des terres et siphonner l’eau pour le développement agricole sont des dangers permanents qui demandent une mobilisation constante. »

L’Espagne est le plus grand exportateur de fraises au monde, et 95% de toutes les fraises du pays sont produites dans les milliers de serres situées autour de Doñana. Générant 400 millions d’euros par an, l’industrie est un important secteur économique – mais qui n’est pas sans conséquence : tous les ans, presque deux fois la totalité de l’eau qui coule naturellement dans le parc est utilisée par l’agriculture.

Ajoutez à cela la soif insatiable des milliers d’hôtels et résidences secondaires dans la station balnéaire voisine de Matalascañas, et il est facile de comprendre pourquoi le parc s’assèche peu à peu. Des étangs autrefois permanents disparaissent en été. Doñana se vide.

Se battre, encore et toujours

Satisfaire la demande en eau dans un pays qui est connu pour être le verger de l’Europe est une tâche difficile – mais tout n’est pas perdu.

En partenariat avec des chaînes de supermarché oeuvrant en faveur d’un approvisionnement durable et des agriculteurs acceptant de mettre en oeuvre des pratiques plus respectueuses de l’environnement, le WWF cherche à concilier la protection de Doñana avec les pressions en concurrence sur ses ressources.

Les solutions recommandées incluent un plan d’utilisation des terres pour la culture des fraises, offrant un modèle de développement moins dépendant en eau. Une autre opportunité économique innovante pourrait être créée avec la technique de l’irrigation goutte-à-goutte afin de réduire la consommation d’eau.

Et plus récemment, après des années de campagnes et d’actions en justice, la police a commencé à fermer une partie des quelques 1000 ou plus puits illégaux utilisés par les producteurs fruitiers autour du parc.

« Nous avons réussi car nous sommes sur le terrain depuis des années, et nous connaissons tous les acteurs – les agriculteurs, les entreprises, les gestionnaires. Le soutien exceptionnel et continu de la MAVA a également été décisif », reconnaît Juan Carlos. « Pouvons-nous crier victoire ? Doñana est encore très fragile. Nous devons rester vigilants et continuer avec persévérance, sachant que nous pouvons toujours faire mieux. »

Des moments charnières

Le 25 avril 1998, à 40 km en amont de Doñana, une digue de rétention a cédé sur le lieu de la mine de pyrite de Los Frailes, près d’Aznalcollar, déversant une coulée de boue toxique dans le fleuve Guadiamar.

Ce déversement catastrophique a atteint la limite du parc avant d’être détourné vers la mer par le Guadalquivir. Surnommé par les médias le « Tchernobyl espagnol », il a été un moment charnière. La vulnérabilité de Doñana est apparue au grand jour. Avec l’UE, le gouvernement a lancé une initiative, Doñana 2005. Après la ré-inondation des marais désséchés dans l’estuaire du Guadalquivir, Doñana a pu être restaurée et preque retrouver sa splendeur originelle.

« C’est la première fois que les autorités d’Andalousie et le grand public ont pris conscience des menaces qui pesaient sur Doñana. Je me souviens des images à la télévision, alors que j’étais adolescent », se rappelle Rafa. « L’horreur de cette pollution, et les efforts héroïques d’anonymes qui nettoyaient, ont choqué le public. Le sentiment général était que nous ne pouvions pas permettre qu’un tel événement se reproduise. Pendant les années qui ont suivi la catastrophe, le WWF a fait tout son possible pour faire pression sur les autorités afin qu’elles préservent Doñana. »

Un autre événement clé a été la Directive-cadre de l’UE sur l’eau. Cette loi novatrice, acceptée en 2000, oblige les États Membres à maintenir les cours d’eau, aquifères et zones humides en bonne santé, afin qu’elles fournissent une eau de bonne qualité en quantités suffisantes.

Il fallait ensuite transposer cette loi dans la législation nationale. Le WWF s’en est servi pour faire pression sur les autorités afin qu’elles modifient leur manière d’agir. Par le biais de sa campagne Des rivières vivantes, il a fait accepter certaines mesures pour la suppression de barrages et le maintien de « flux écologiques » – la quantité minimum d’eau dont a besoin un cours d’eau vivant.

Le WWF a également critiqué le projet de dragage du Guadalquivir pour un canal de navigation plus large. En 2019, après 15 ans de batailles juridiques, les tribunaux ont statué que la protection devait passer en priorité – une décision qui a créé un précédent, applicable aux autres cours d’eau et aquifères qui alimentent Doñana.

Sur la base des preuves apportées par le WWF, la Commission européenne a poursuivi l’Espagne en justice pour non-protection des zones humides de Doñana. La décision finale de la Cour européenne n’a pas encore été rendue, mais elle devrait obliger l’Espagne à mettre en place un plan de restauration.

Cependant, avec la Directive-cadre sur l’eau actuellement à l’étude, et les États Membres et le Parlement européen qui doivent se mettre d’accord sur son futur en juin 2020, les enjeux restent élevés.

« Nous nous sommes vraiment battus pour nous assurer que la Directive n’était pas vidée de sa substance. Des centaines de scientifiques et 375 000 personnes de toute l’Europe nous soutiennent », déclare Rafa. « Certains États Membres veulent changer la législation, c’est pourquoi nous faisons encore campagne. Il est vital que nous remportions cette victoire – et pas seulement parce que c’est mon combat depuis trois ans! »

Vigilance et innovation

Malgré les succès du WWF, des projets divers continuent à menacer le parc, notamment un projet spéculatif surréel qui consiste à importer du gaz liquide à faible coût d’Afrique du Nord, à l’injecter dans le sous-sol de Doñana, et à attendre que son prix augmente.

« Leur idée est d’utiliser l’ancienne infrastructure d’extraction pour le stockage » explique Juan Carlos. « Mais ils oublient que Doñana est située sur le golfe de Cadis, à la jonction des plaques européenne et atlantique. C’est une zone d’activité sismique très élevée : c’est pourquoi ce projet est très risqué. »

Certaines menaces qui pèsent sur Doñana sont chroniques, d’autres sont plus sérieuses ou semblent venir de nulle part. Elles demandent toutes de la vigilance et de l’adaptabilité de notre part, ainsi que des solutions personnalisées. Elles doivent toutes prendre en considération les besoins souvent en concurrence des êtres humains et de la nature.

Maintenir Doñana en vie mobilise le milieu de la conservation dans son ensemble – un mélange de politique, de diplomatie et de persuasion, d’appropriation, d’entreprises et d’économie, et de régulation, de litige et d’application des lois.

Malgré tout, la création de Doñana en tant que premier parc national espagnol était une idée très novatrice consistant à refuser un modèle où les ressources sont exploitées sans limites, pour lui préférer un modèle où la nature est protégée pour le bien collectif.

Depuis la création de la Station biologique de Doñana en 1964, Doñana illustre la façon dont les intérêts des populations, des communautés, des économies et des systèmes naturels peuvent être conciliés.

Pour Juan Carlos, « Doñana est un laboratoire vivant de la conservation. Il y a les campagnes auprès du public, l’acquisition de terres, le zonage ; la création d’alliances avec les pêcheurs, les agriculteurs et les vendeurs au détail au sujet de l’approvisionnement durable; la collaboration avec les autorités autour de la planification des infrastructures, de la bonne gouvernance et de la restauration… Nous innovons constamment, testant et affinant les solutions mettant en lien le côté pratique et la politique. »

Les bonnes pratiques pour la conservation des zones humides et la gestion de l’eau en Europe ont été façonnées par les enseignements tirés de la Tour du Valat et de la Camargue, avec qui Doñana est jumelée, et de la protection des Marismas et du bassin du Guadalquivir.

L’évolution de la Directive-cadre de l’UE sur l’eau, qui a en quelque commencé à Doñana, a ensuite permis d’éveiller les consciences, ou du moins à les inspirer, à mettre en œuvre une gestion plus respectueuse de l’eau en Andalousie.

Concilier les êtres humains et la nature

Le combat pour la survie de Doñana incarne l’évolution et les défis auxquels doit faire face la conservation contemporaine – que ce soit la lutte entre l’exploitation et la préservation de la nature, ou la recherche d’équilibre et d’harmonie, entre autres.

« Sans êtres humains, Doñana n’a aucun sens », affirme Juan Carlos. « Pour le meilleur ou pour le pire, Doñana a été façonnée par les humains, et vouloir changer cela n’a jamais été une solution. Doñana ne pourra jamais être une île isolée pour les espèces sauvages, car tout ce qui se passe dans le bassin fluvial qui l’entoure a un impact. Au-delà de la protection juridique, il s’agit de suivre les avancées, de bâtir des alliances, d’utiliser durablement les ressources et d’anticiper les menaces. »

Dans les années 1950, l’idée communément répandue était que la nature devait être protégée des humains – mais la vision de Luc Hoffmann a toujours été de reconnaître l’interdépendance des êtres humains, de la société et de la nature. La protection est nécessaire – mais cela ne suffit pas. C’est la façon dont le bassin fluvial au sens large est géré qui déterminera si Doñana se transforme en désert ou reste une zone humide paradisiaque, partie d’un système en bonne santé capable d’alimenter les champs de fraises pour toujours.

L’implication de longue date de la MAVA avec le WWF et Doñana nous montre que, pour pouvoir concilier conservation et développement, il est essentiel de travailler avec tous les acteurs impliqués. Le grand enseignement que nous offre Doñana est que les solutions qui fonctionnent sont fondées sur la nature et bénéfiques aux êtres humains.


Enseignement no. 3 – Des solutions fondées sur la nature

Pour sauver la vie sur Terre, élaborer conjointement, avec tous les acteurs concernés, des solutions fondées sur la nature offrant prospérité et bien-être aux êtres humains, tout en respectant et en préservant l’intégrité des systèmes naturels et sains. 


Du risque à la sécurité

La pénurie d’eau est un risque croissant pour l’humanité. Une fois encore, les crises liées à l’eau se classent parmi les cinq principaux risques évalués dans le Rapport sur les risques mondiaux de cette année, compilé par le Forum économique mondial. Les études montrent que les investissements dans les ressources hydriques sont une priorité pour lutter contre le changement climatique.

En Espagne, la gestion de l’eau s’est focalisée sur la satisfaction des demandes en matière d’eau, aux dépends de la santé des cours d’eau, des aquifères et des zones humides. Très peu a été fait pour gérer et réduire la demande, ou mettre en place un modèle de développement moins dépendant de l’eau.

« Notre plus gros défi est de changer les mentalités », déclare Rafa. « La population en Espagne croit que l’eau est gratuite. L’eau est un bien public, mais c’est une ressource limitée. Nous devons la valoriser correctement, et lui attribuer un prix qui reflète sa rareté et ses avantages, et nous permette de la gérer correctement. »

Pour lutter contre les crises complexes et interconnectées d’aujourd’hui, garantir la sécurité des ressources en eau et pouvoir faire face aux changements climatiques, nous devons mettre en oeuvre une approche à l’échelle du bassin et du paysage, et renforcer les investissements dans les solutions fondées sur la nature, les bassins fluviaux en bonne santé, les cours d’eau vivants et l’infrastructure naturelle.

Les entreprises doivent collectivement assumer leurs responsabilités en matière de partage des ressources en eau, les institutions financières doivent investir dans des projets hydriques durables, et les gouvernements doivent valoriser et protéger les zones humides, les cours d’eau et les aquifères, ainsi que garantir l’accès à tous à des services d’alimentation en eau propre.

Pour Juan Carlos, « changer la façon dont nous produisons et consommons ne signifie pas réduire notre qualité de vie, mais avoir une relation différente, plus authentique, avec la nature. Les communautés, les organisations, les scientifiques, les entreprises et les collectivités territoriales se retrouvent enfin pour partager leurs idées. Le monde que nous laisserons à nos enfants est une question de choix – et Doñana nous montre qu’il est possible de travailler avec la nature plutôt que contre elle. »

Doñana, un oasis qui nous a tant donné, est un petit paradis qui n’est ni sans limites, ni voué à l’échec. Baromètres de notre relation avec la nature, les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront son futur et le destin du monde naturel dont nous dépendons tous.

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Regard sur les sites emblématiques de la MAVA

Lisez les articles sur chaque site emblématique de la MAVA :

Enseignement n°1  de la Camargue – Connaissances scientifiques et plaidoyer

Développer des connaissances scientifiques fiables et s’assurer que celles-ci répondent à des enjeux concrets. Et pour avoir un réel impact, mener également des actions de plaidoyer avec les partenaires, soutenues par des solutions pratiques et des éléments démontrant la valeur de la nature.

Enseignement n°2  des Bijagos – Une approche bioculturelle

Reconnaître, respecter et protéger les valeurs, les cultures, les pratiques et les droits uniques des communautés locales, et comprendre comment leurs traditions culturelles et spirituelles intègrent la conservation, leur permettant de gérer les territoires et les ressources au bénéfice des êtres humains et de la nature.

Enseignement n°3  de Doñana – Des solutions fondées sur la nature

Pour sauver la vie sur Terre, élaborer conjointement, avec tous les acteurs concernés, des solutions fondées sur la nature offrant prospérité et bien-être aux êtres humains, tout en respectant et en préservant l’intégrité des systèmes naturels et sains. 

Enseignement n°4  de Prespa – Une collaboration transfrontalière

La conservation transfrontalière repose sur une collaboration solide, à tous les niveaux, entre de nombreux acteurs différents. Pour réussir, il convient de reconnaître les réalités sur le terrain, d’écouter attentivement, d’offrir aux populations locales la possibilité de prendre des initiatives, de générer des avantages, et de s’engager sur le long terme

Enseignement n°5 du Banc d’Arguin – Financement durable

Alors que les crises générées par l’appauvrissement de la nature et le dérèglement climatique convergent, les organisations de conservation de la nature devraient se doter de mécanismes de financement innovants visant à sécuriser et amplifier les investissements des secteurs public et privé. Ceci permet de débloquer des fonds additionnels et de mettre en place un système de financement durable pour la conservation et le développement.